17 février au 20 mars 2020
Résidence d'artiste
BETTINA HOFFMANN & HARUKA HIRAYAMA
Les gens dans les dunes – II
L’expérience d’être dans un espace avec des gens déclenche des pensées et des sentiments sur soi et les autres, l’extériorité et l’intériorité, voir et être vu. Cette complexité s’exprimera dans une performance à travers des mouvements corporels et des sons qui s’influencent et se changent réciproquement. Le jeu interactif provoque des gestes spécifiques qui informent les mouvements suivants et, en même temps, crée un morceau de musique complexe.
Au cours de la résidence, Bettina Hoffmann, artiste visuelle avec un accent sur la vidéo et la performance de Montréal et le compositeur Haruka Hirayama de Tokyo, développeront davantage leurs explorations collaboratives des mouvements du corps entrecoupés de sons qu’ils ont commencé en 2018.
En recherchant le potentiel sonore des objets, instruments et actions du quotidien, ils créeront une composition musicale interprétée par des danseurs / acteurs en mettant l’accent sur l’expression du mouvement et l’interrelation entre les acteurs. Différents types de capteurs de mouvement (par exemple, les capteurs de flexion et d’étirement, les capteurs de lumière, etc.) seront appliqués aux corps afin que les mouvements soient utilisés comme contrôleurs sonores pour changer, par exemple. le volume, les particules de sons et leur fréquence de répétition, la hauteur, la réverbération et le temps de retard.
La recherche des deux créateurs se recoupe dans ce nouveau projet collaboratif: Haruka Hirayama se concentre principalement sur l’application d’éléments d’instruments non musicaux à la composition musicale pour étudier une méthode alternative de composition. En regardant la performance (danse) et en contrôlant les gestes (instruments, tableaux de commande, détection de mouvement numérique), elle se demande quand un geste devient performatif. Comment la musique, qui accompagne généralement les danseurs, peut-elle être utilisée comme un moyen actif créé par leurs mouvements pour réfléchir sur eux?
L’intérêt de Bettina Hoffmann est basé sur les mouvements du corps, les gestes subtils, la distance et la proximité, avec un intérêt pour les mouvements ambigus et les actions qui passent de la violence à la bienveillance. Elle recherche le mouvement par l’expérimentation et introduit des règles qui dictent ou limitent l’utilisation des parties du corps par un participant, ce qui conduit à des mouvements inhabituels, parfois troublants, avec des éléments contradictoires. Les bruits émis par les danseurs sont amplifiés pour souligner leur physicalité (respiration, pas) et légèrement altérés (par exemple réverbération) pour créer une spatialité spécifique. Son intérêt est de comprendre comment ces sons pourraient être utilisés pour créer un paysage sonore qui ressemble à de la musique.
Crédit photo : People in the Dunes, Terpsichore Studio Theatre, Tokyo, 2018