Guillaume Côté

Résidence autonome | Janvier 2025 – Mars 2025

Guillaume Côté est un artiste multidisciplinaire établi à Québec qui travaille en art numérique depuis 2015. Récipiendaire de plus d’une trentaine de bourses de projets des principaux conseils des arts, il évolue au sein de plusieurs écosystèmes artistiques ; avec le collectif Trames, il a développé une pratique unique mêlant art sonore et documentaire, tandis qu’avec les collectifs Falaises et Aubes, il développe une approche sensorielle abstraite maximaliste. En 2022, il entame un cycle d’œuvres numériques basées sur son hypersensibilité à la lumière, qui se poursuivra jusqu’en 2026.

Adoptant une méthodologie basée sur le partage des connaissances, il est un formateur reconnu, ayant donné plus d’une dizaine d’ateliers à la communauté artistique. Parallèlement, Côté déploie beaucoup d’efforts pour démocratiser l’art sonore auprès des jeunes ; il a développé une plateforme éducative en ligne, Écho, destinée à un jeune public, en plus d’investir dans des projets de co-création avec la communauté.

Polyvalent et touche-à-tout, il a été mandaté par plusieurs centres (Phos, Sporobole, Avatar, RIDM) pour réaliser des œuvres allant de la création numérique in situ à l’installation en passant par l’art sonore. Son travail a été présenté lors d’événements renommés tels que Mutek (Montréal, Canada et Tokyo, Japon), Elektra (Montréal, Canada), Stereolux (Nantes, France), Intonal (Malmo, Suède), LEV (Gijon, Espagne), Gnration (Braga, Portugal), PRECTXE (Séoul, Corée du Sud). 

Crédit photo (portrait): Sarah Senné

 

Discrete Pulse of Light

Deuxième œuvre d’un triptyque sur les phénomènes lumineux (Discrete Stream of Light, 2022, Discrete Flow of Light, 2025-26), Discrete Pulse of Light (2024-25) souligne le désir d’aller vers le tangible, des phénomènes naturels que nous pouvons percevoir (diffraction et interférences lumineuses). Cette tangibilité amène des questionnements quant à l’imprévisibilité, l’inexactitude, la fragilité de notre seuil de perception, et ainsi, notre rapport au monde.

Cette sensibilité perceptive à la lumière est par ailleurs ancrée chez l’artiste par une sensibilité physique bien personnelle, liée à une condition physique ; jeune, il ne pouvait regarder le soleil sans s’évanouir. Le projet témoigne donc d’un rapport sensoriel unique et marquant. Le dispositif, et par conséquent la performance en entier, permet de partager une perception, une vision du matériau lumineux brut, tel qu’expérimenté par l’artiste dans sa jeunesse. Pulse est donc, pour Côté, le projet le plus personnel à ce jour, en plus de souligner un moment charnière dans sa pratique ; soit une proposition artistique liée à une expérience de vie intime. 

Concrètement, le projet consiste en dispositif lumineux installé sur rail, englobant un couple lumière et surfaces réfléchissantes modélisés et imprimées en 3D. La luminosité et la superposition des couches visuelles seront entièrement contrôlées par logiciel, via un dispositif créé sur mesure basé largement sur le système de rail automatisé utilisé en cinéma, créant ainsi un processus en constant mouvement, en synergie avec la trame sonore. Le son, cataclysme et vecteur de changements, modulera le comportement du système motorisé, créant ainsi une synchronicité des médiums, auquel l’artiste effectuera des modifications tout au long de la performance. C’est avec ce système que l’artiste créera la performance pendant sa résidence chez DAÏMÔN.

L’équipe du Centre de production DAÏMÔN est heureuse d’accueillir Guillaume Côté entre le 6 janvier et 31 mars 2025, dans le cadre du programme Résidence autonome.

Photo (bannière) gracieuseté de l’artiste.