Philippe Caron

Première oeuvre | Mai 2025

Philippe (il/lui) est un idéaliste. Il aime la typographie, la couleur, et les choses bien faites. Pour Philippe, le design est un art qui se pratique au fil du temps, avec de bons amis, de la patience et de l’attention au détail. Le jour, Philippe conçoit des sites Web et aspire à comprendre l’être humain dans son rapport à la technologie et à la vie. La nuit, Philippe s’assoit parfois devant son ordinateur pour écrire encore quelque lignes de code, afin de générer des esquisses génératives aux variations infinies. 

Philippe a obtenu son baccalauréat en design et arts numériques è l’université Concordia, puis une maîtrise en muséologie à l’université du Québec en Outaouais où il a cherché à comprendre et expliquer les limites des programmes muséologiques envers la cyberœuvre. Continuellement confronté à la réalité matérielle des arts graphiques et à l’idéal abstrait de l’art numérique, Philippe cherche à réconcilier ces deux mondes en fabriquant des objets graphiques à partir d’esquisses génératives nées numériques.

Ses esquisses génératives s’inspirent de la nature, de l’art abstrait, de la géométrie et des mathématiques. Son travail en conception Web influence aussi sa pratique artistique, en rendant ses oeuvres accessibles et interactives pour tous sur son site cliqu.art. Patenteux, Philippe a construit sa propre machine à dessiner comme portail entre le monde numérique et le monde physique.

Photos gracieuseté de l’artiste.

Projet de résidence

‘L’oeuvre générative est pleine de potentiel par définition: elle génère une oeuvre et ses variations. Mais ce potentiel est facilement effacé lorsque l’oeuvre est régénérée. À moins d’avoir la clé en main pour recréer trait pour trait la même oeuvre, celle ci est facilement remplacée par une autre variation, et les variations sont infinies.

Dans leur état natif, mes esquisses générative sont éphémères. Elles existent dans la mémoire vive de l’ordinateur. Pour en conserver une version, je peux prendre une capture de l’esquisse et l’enregistrer comme une image. S’en tenir à cette routine est pratique pour partager les esquisses sur les réseaux sociaux, mais autrement assez désolant comme finalité. J’explore donc dans ma démarche des méthodes de matérialisation qui iront au delà de la capture d’écran.

Ce que je recherche dans mon projet, ce sont ces techniques – ou techniques – de fabrication qui sauront traduire l’émerveillement de l’oeuvre générative de l’écran jusqu’au support physique. Le traceur (pen plotter) est l’outil de fabrication qui anime ma démarche actuelle. Il y a cependant des limites à cet outil, celles-ci sont mes contraintes techniques actuelles. Une de mes interrogation motivant mon projet est donc d’explorer ce que la machine peut faire, et les gestes additionnels que je devrai accomplir manuellement.’

-Philippe Caron, 2025

L’équipe du Centre de production DAÏMÔN est heureuse d’accueillir Philippe Caron entre les 6 et 18 mai 2025, dans le cadre du programme Première oeuvre.