Neeko Paluzzi

Résidence autonome  | Août 2023 à Janvier 2024

Neeko Paluzzi (il/lui) est titulaire de deux maîtrises de l’Université d’Ottawa : une maîtrise en beaux-arts (2022) et une maîtrise en études cinématographiques (2013).

De plus, il est diplômé du programme d’arts photographiques et de production de l’École des arts photographiques d’ Ottawa (2017). Il a reçu le prix de photographie Karsh Continuum de la Ville d’Ottawa en 2021, a présenté une exposition au Festival CONTACT de la Banque Scotia en 2019 et a été lauréat de la bourse Projet X 2018, Photographie du Conseil des arts d’Ottawa.

Paluzzi enseigne actuellement l’anglais à l’Institut des langues officielles et du bilinguisme.

Il vit et travaille sur les territoires non cédés et non cédés de la nation algonquine Anishinaabe (Gatineau, QC). Il a récemment completé une résidence autonome au Centre de production DAÏMÔN et, dans le cadre de sa discussion d’artiste: Prologue to Theater, il présentera, le 8 février 2024 à 19:00, ses projets en cours.

Pour plus de détails concernant ce rendez-vous, consultez l’évènement Facebook en suivant ce lien.

Parole à l'artiste

“Je suis un artiste qui oeuvre en photographie et un éducateur linguistique qui utilise les théories de la traduction pour créer des installations intertextuelles.
De la musique à la littérature, je m’intéresse à la traduction d’autres textes – visuels et non visuels – dans mon propre langage photographique qui place souvent mon propre corps queer au centre de ces traductions visuelles.

Cet acte ne remet pas seulement en question la position traditionnelle du traducteur, mais me permet également d’examiner ma propre subjectivité et ma performativité dans l’acte de traduction.
Afin d’intégrer ouvertement ou secrètement mon corps
dans mes installations, j’utilise des technologies numériques, telles que la numérisation/impression 3D et les algorithmes deep fake. Ces techniques photographiques créent des doubles numériques de moi-même qui examinent l’identité. Bien que j’utilise des technologies qui situent ma pratique au début du vingt-et-unième
siècle, ma pratique artistique est ancrée dans les rigueurs de la chimie de la chambre noire et de la recherche universitaire, ce qui offre des possibilités d’explorer l’histoire de l’art photographique avec d’autres artistes et universitaires.

Je suis attiré par les textes qui ont fait l’objet de diverses traductions linguistiques et d’adaptations dans d’autres médias.

Suivant la doctrine de traduction de Jorge Luis Borges (1899-1986), je ne suis pas lié à la source originale, mais je me concentre plutôt sur les différentes incarnations et modifications qui se sont produites au fil des ans.
Cette approche intertextuelle de la traduction est non-hiérarchique et anticoloniale, et accorde une importance égale à toutes les versions d’un texte. Pour Borges, la traduction pure n’existe pas et chaque traduction est un miroir qui reflète le traducteur qui l’a créée. Je choisis de me placer directement devant ce miroir afin de révéler une nouvelle couche de moi-même à chaque installation de traduction.”

-Neeko Paluzzi