Vanessa Gravenor

Résidence d’artiste | Septembre 2023 

Vanessa Gravenor (elle/she/they) est une artiste, cinéaste et écrivain qui travaille à Berlin et Hambourg, en Allemagne. Elle travaille principalement en vidéo sur les thèmes des traumatismes enchevêtrés, des archives de guerre et de la photographie.

Son travail a été exposé en Allemagne, en Pologne, en Lettonie, en Italie et aux États-Unis. Elle a été présélectionnée pour le 13e Lichter Art Award, à Francfort, en Allemagne, et a participé à VISIO, Lo Schermo dell’arte, pour les jeunes artistes du cinéma. Elle a bénéficié de bourses du DAAD en tant qu’étudiante diplômée (2015-16) et d’une bourse de recherche et de création du Conseil des Arts du Canada (2020).

Vanessa occupe actuellement un poste d’assistante de recherche artistique à la HFBK-Hambourg, où elle rédige également son doctorat.

Dans le contexte de sa résidence d’artiste, elle travaille actuellement sur son projet vidéo Free Recall au Centre de production DAÏMÔN.

Paroles de l'artiste

“Mon travail artistique explore la façon dont les sociétés se militarisent et révèle comment la militarisation apparaît passivement dans les rituels, les routines, les phrases et les visualités. Je travaille en tant qu’artiste vidéo dans le domaine de l’image en mouvement et du film expérimental, retraçant les états psychiques par le biais de la neuro-imagerie et de la cybernétique. Nombre de mes œuvres utilisent des images d’archives trouvées, des images de synthèse que je construis moi-même dans Blender, et des recherches historiques sous la forme de films et de conférences sur les performances. Mes travaux récents explorent les états mentaux de l’anxiété, de la nervosité et du traumatisme, tels qu’ils se sont développés historiquement pendant la guerre froide jusqu’à la sécurisation actuelle.

Mon film-essai Free Recall, qui comporte plusieurs chapitres, explore les héritages du secret depuis la guerre froide jusqu’aux peurs actuelles et aux angoisses nucléaires.

Pendant ma résidence chez DAÎMÖN, je travaillerai sur les collections et les archives du Diefenbunker, le musée canadien de la guerre froide. Je me concentrerai sur les films de défense civile canadiens créés dans les années ’50 et ’60 et sur la manière dont la société civile a été intégrée à la guerre froide par le biais de ces films télévisés. En remontant, analysant et décomposant cette imagerie, je prévois d’intégrer la documentation filmique de l’architecture défensive, des systèmes radar de surveillance et des systèmes d’espionnage analogiques/contemporains pour explorer la politique de la peur et son impact sur les systèmes nerveux et psychiques.”

-Vanessa Gravenor